Se faire payer, un défi pour tout entrepreneur
En tant qu’entrepreneur, à
tout moment, vous pouvez vivez des hauts et des bas. Perdre un client ou
terminer un projet sur une note amère n’est certes pas agréable, mais vous
risquez fort bien de vous en remettre. Le pire scénario d’entre tous est celui
de ne pas être payé pour son travail. Lorsqu’un tel épisode arrive, on a l’impression
de s’être fait voler et ce, devant nos propres yeux!
Pour notre part, nous
nous sommes carrément fait voler non-seulement de l’argent, mais surtout du
temps. Un temps précieux que nous aurions pu passer avec nos proches ou encore,
à travailler sur d’autres projets excitants. On peut rembourser de l’argent; du
temps, jamais! Dans cette histoire, nous avons beaucoup « investi »
sur ce client et avons inévitablement négligé notre développement des affaires.
Aujourd’hui, ce client
s’est évaporé. C’est celui qui nous avait fait miroiter un avenir meilleur,
celui-là même qui nous avait fait une lucrative offre de rachat (très certainement
bidon comme tout le reste). La confiance, le respect et une presqu’amitié régnaient
jusqu’à un certain moment où, reposant sur une certaine entente, nous avions
convenu, en plus du notre temps, d’avancer de l’argent pour divers frais
encourus tout au long du mandat.
Au fil du temps, si court
fut-t-il, ledit client en était à inventer des histoires dignes de Catch Me If You Can. À titre d’exemple,
chaque fois que nous allions diner, il nous demandait de payer l’addition et de
la refacturer à son entreprise afin d’éviter que son ex-conjointe le voit
dépenser ainsi personnellement, sonnant l’alarme quant à son train de vie. Comble
du ridicule, au cours d’une réunion d’affaires, ce dernier a été jusqu’à inventer
un appel conférence avec un partenaire (imaginaire, doit-t-on souligner), via
Skype où il tapait lui-même sur deux appareils en même temps.
Bref, nous avions un
contrat avec lui se chiffrant dans les cinq chiffres et ce, en marge des frais
additionnels encourus. Cette perte a inévitablement causé de sérieuses
conséquences à notre entreprise et a nui de façon considérable à notre
développement des affaires. Il nous sera difficile de récupérer notre argent,
voire impossible. Légalement, les chances de recouvrer notre dû sont plutôt
minces, surtout que le client n’en n’est pas à sa première arnaque.
En marge de notre
organisation, il doit d’importantes sommes à sa dizaine d’employés non-rémunérés
durant près de deux mois, ainsi qu’à plusieurs fournisseurs montréalais pour un
montant avoisinant le demi-million de dollars. Malgré son arrestation en 2012
par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), il court toujours et
arnaquera probablement d’autres personnes ici, au Québec ou ailleurs au Canada
comme il l’a fait par le passé, sans trop de conséquences.
Cher lecteur, si vous
êtes rendu jusqu’ici dans ce texte, vous croyez probablement que nous allons
vous donner des trucs pour récupérer votre argent... Voici donc un bon conseil :
protégez-vous et ce, peu importe avec qui vous faites affaires! Avec un contrat
bien sûr, mais aussi en demandant des avances de fonds; vous éviterez ainsi de
couteuses surprises. Dites-vous également que si tout semble trop beau, vous
devez obligatoirement vous méfier.
Personne ne mérite de
travailler pour rien. Si une situation semblable vous arrive, faites ce que
vous pouvez afin récupérer votre argent, mais évitez de perdre trop d’énergie
là-dessus. Concentrez plutôt vos efforts sur les « bons dossiers »,
ceux sur lesquels vous travaillez en ce moment et qui vous rapporterons
véritablement de l’argent. Vous éviterez probablement aussi de nombreuses nuits
blanches, votre ravisseur ne pouvant probablement en dire autant!
Point positif à en
retenir; nous avons dû redoubler d’efforts au développement des affaires nous
conduisant ainsi à cette semaine qui fut la plus fructueuse depuis un an pour notre
organisation. La morale de cette histoire : il faut savoir mettre
certaines chose de côté, se relever et foncer!

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