Appelez-moi Winston

Tiré de Pulp Fiction, Miramax 1994

Par Frederic Perreault, Bloomfield Kooper

« Je ne suis pas ici pour vous dire « s’il vous plaît ». Je suis ici pour vous dire quoi faire. »

Comment un régleur de problème, une formule d’ingénierie et un film de gangster ont influencé notre modèle d’affaire.

Vous avez vu Fiction pulpeuse. Nous l’avons tous vu. Pour la plupart d’entre nous, on s’attache aux personnages de Jules, Vincent Vega, Mia ou Butch. Pour nous, ce sera encore et toujours M. Wolfe. Ce personnage ne joue qu’un petit rôle ne totalisant qu’une présence de dix minutes dans le film; cependant son impact est grandiose. Si grandiose qu’il a directement influencé notre modèle d’affaires.

En tant que firme de gestion de projets en ingénierie de marque, tout comme M. Wolfe, nous réglons les problèmes de nos clients. Ces derniers se fient sur nous afin de promouvoir, resserrer, ré-enligner et/ou polir leur image corporative. Nous intervenons, tout comme lui.

« Qu’est-ce que tu crois petit? Je ne suis pas venu faire des politesses, mais donner des instructions. » - Winston Wolfe

Alors que nos clients sont les meilleurs dans ce qu'ils font, ils le sont vraiment, ces derniers nous appellent afin de réaliser ce que nous faisons le mieux. C’est la raison pour laquelle ils nous rémunèrent, point final. Alors qu’ils oeuvrent sur leurs propres entreprises, nous avons cependant besoin d’informations cruciales en ligne avec la portée de leur projet. Ces informations, ils nous les partagent avec plaisir.

Selon la majorité d’entre nous, tout tourne autour de la stratégie. En fait, la stratégie n’est qu’une partie du procédé. La plus facile. N’importe qui, n’importe où, n’importe comment peut planifier une stratégie. Nous passons aux choses sérieuses lorsque la tactique est impliquée.

« La stratégie, c’est pour les amateurs. La tactique, elle est pour les professionnels. »

Alors que la stratégie est un concept, la tactique est une série d’actions qui seront mises en exécution afin de réaliser les objectifs fixés. Sans la prise de ces actes, jamais serez-vous en mesure de réaliser votre stratégie et ultimement, de réaliser les objectifs d’affaires de vos clients.

C’est toutefois à travers cette phase que les choses se corsent. C’est là que nous dictons nos ordres, que nous mettons les idées en questionnement, que nous défions les égos, que nous faisons face à nos clients. À cette étape, nous appliquons notre formule en huit étapes.

Alors que nos clients nous paient généreusement pour nos services, nous avons en échange une obligation d’affaires, mais surtout, une obligation morale envers leurs organisations. Exactement comme celle que M. Wolfe a envers Jules et Vega. Si notre solution ne fonctionne pas, nous pouvons directement mettre en péril la survie de ces clients et de leurs modèles d’affaires. Autrement dit, nos clients remettent leur destin entre nos mains. Ainsi, en aucun cas une situation ou un problème doit être pris à la légère.

La scène

Voici un portrait de la fameuse scène où M. Wolfe fait son apparition; scène illustrant le mode d’opération du personnage.

Après avoir fait éclater la tête de leur passager à l’intérieur de leur voiture, Jules et Vega arrivent chez Jimmy afin de remédier à la situation. Jimmy est furieux, il n’a rien à voir avec les activités de Jules et fait savoir à ses invités que son épouse est sur le point d’arriver à la maison. Si elle découvre le pot aux roses, ils seront tous dans un pétrin inimaginable.

Arrive M. Wolfe dans l’histoire.

Il prend, dans un calepin, quelques notes et détails entourant la situation.

-C’est à une demie-heure d’ici. J’y suis dans dix minutes.

En se rapportant à notre formule, M. Wolfe vient de passer les étapes un et deux, soit définir le besoin et conduire les recherches préliminaires.

Alors qu’il se rend, en moins de dix minutes, sur les lieux, M. Wolfe en profite pour remplir la troisième étape, définir les exigences.

Dès sont arrivée chez Jimmy, M. Wolfe sait exactement à qui il a affaire, qui est qui et quels sont les rôles à attribuer à chacun. Il demande ensuite à visiter la maison et le garage, où se trouvent la voiture et le cadavre afin de pouvoir adéquatement évaluer la situation. Est alors venu le temps de donner les ordres.

Tiré de Pulp Fiction, Miramax 1994

« « S’il vous plait », monsieur. »

Le travail d’équipe est crucial, ce lui qui tracera la ligne entre une mission accomplie ou une mission échouée. Si les recommandations de M. Wolfe sont respectées, nous seront un pas plus près de réaliser le mandat avec brio.

Alors que Jules et Vega nettoient la voiture couverte de sang, Jimmy rassemble de la literie qui servira à camoufler l’intérieur de la voiture, ce en échange d’une compensation monétaire substantielle. Durant ce temps, M. Wolfe planifie les étapes pour se débarrasser du véhicule en même temps qu’il gère et teste la solution.

Maintenant, l’étape où l’on se conforme aux exigences. Lors d’une courte réunion, nous faisons le point sur la situation, si tous et chacun ont effectué leurs tâches, si toutes les étapes sont complétées.

De nouvelles indications sont données. Conduisez rapidement afin de suivre la voiture de M. Wolfe, n’arrêtez sous aucun prétexte, et interdiction formelle d’improviser. Wolfe est toujours à la tête des opérations et est seul commandant. Cette fois, nous nous rendons à la destination finale avant l’accomplissement de la mission.

Ellipse. L’équipe partage une conversation alors que la voiture et son cadavre sont éliminés. Les objectifs ont tous été atteints. S’ensuit une dernière discussion autour de la situation; nous communiquons les résultats. C’est à ce moment que tous réalisent que le problème est résolu. M. Wolfe a, une fois de plus, livré la marchandise.

Appelez-moi Winston.

Jules:

-Monsieur Wolfe, je voulais vous dire que j’ai eu beaucoup de plaisir à vous voir à l’oeuvre.

Vincent:

-Ouais, c’est vrai. Merci beaucoup, M. Wolfe.

Wolfe:

-Appelez-moi Winston.

Ce dernier passage veut tout dire. Cependant, un dernier détail surgit. Winston porte une bague sur son petit doigt droit, soit sa main dominante. Serait-t-il ingénieur? Appliquerait-t-il les processus de l’ingénierie en tant que régleur de problèmes?

Nous avons beaucoup en commun

Grâce à cette analyse, non-seulement le fameux procédé ou ce que nous appelons La formule, fonctionne pour les ingénieurs mais il peut également s’appliquer aux opérations en marketing, communications corporatives et en publicité. Du moins, il fonctionne pour nous! En tant firme d’ingénierie de marque, ce procédé fait partie de notre modèle d’affaires ainsi que de toute action conduite par nous pour nos clients. Il est la raison directe de notre succès. Sans contredit.

Tout comme Winston, nous défions parfois nos clients, mais ils finissent toujours par nous remercier et commencent à nous appeler par nos prénoms.

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